"Message à tout les survivants, nous avons de l'électricité et des provisions au croisement des rues de l'Armature et du Chêne. Je répète, nous avons des provisions au croisement des rues de l'Armature et du Chêne...."
"Tout les survivants ? Tout les cadavres plutôt", pensa Jack à voix haute. Suivre les indications de la radio était probablement un des chemins les plus courts vers la mort. Mais pourtant les gens avaient continués à affluer dans ce genre d'endroits, sans vraiment retenir leurs leçons. Et puis il y avait à peine un an, plus rien ; il ne restait que les gang, les pragmatiques et les sociopathes. Jack se releva, et alla récupérer une tasse de café. Ce faisant, il faillit trébucher sur le Ohmassacre étendu à terre. Jack adressa un regard chargé de reproche à l'Ohmassacre, et continua sa route. Il s'arrêta devant une commode, et recompta ses munition pour la énième fois ; 43. Pas de bruits pour l'instant ; parfait. Il pourrait donc réparer la façade aujourd'hui. Il récupéra son pistolet, un marteau et des clou, et ouvrit une porte qui avait été barricadée avec une planche. La pièce derrière la porte était dévastée : des débris recouvraient le sol, des meubles étaient renversés sur le sol ; seul une étagère tenait encore debout, telle la seule survivante d'un massacre perpétué par un tueur en série. Le mur en face de lui s'était effondré presque une semaine avant, et laissait désormais passer les rayons étincelants du soleil. Jack commença à s'atteler à la réparation tandis que des pensées tournaient en boucle dans sa tête. Le grésillement de la radio continuait et continuait....Jusqu'à brusquement changer. Et tout d'un coup, Jack était autre part...
Une jeune femme courait le long de la rue, et à ses trousses virevoltait la mort elle-même. La jeune femme avait un physique superbe, malgré la couche de saleté qui la recouvrait. Ses cheveux roux qui avaient dû êtres superbe au départ n'étaient plus que des loques; elle portait un t-shirt bleu légèrement trop court, un short bleu sombre délavé et des vieilles baskets blanches abîmées. Et derrière elle était un ouragan de crocs enragé, aux yeux rouge sang, prêt à la tailler en morceaux. Et finalement Jack lui-même debout sur son balcon, l'arme à la main, dernière pièce de ce puzzle macabre. Il la voit courir vers lui ; elle se rapproche, elle hurle. Jack sait ce qu'il doit faire : il pose le doigt sur la détente et il tire.... Et là la jeune femme fut projetée en arrière par l'impact, droit dans la gueule de la mort. L'ouragan la tue en un instant : et là il la voit, la créature, elle lui fait un clin d'oeil tandis que les cheveux de la femme s'envolent. Il se vit l'arme à la main et...
Jack se réveilla en soubresaut. Son Ohmassacre se tenait au dessus de lui, visiblement inquiet.
-Merci, Ohm... dit Jack d'une petite voix.
Et soudain une question assaillit Jack : Avait il tiré sciemment sur la femme ?
Il regarda sa montre...
Fin du prologue